Chères lectrices, chers lecteurs,
Le 30 novembre, en marge de la séance hebdomadaire des Questions au Gouvernement (QAG), j'ai remis un courrier à M. Aurélien Rousseau, ministre de la Santé et de la Prévention, évoquant la situation au Centre hospitalier Centre Bretagne de Noyal-Pontivy.
Dans ce courrier, je demande qu’une délégation locale soit reçue rapidement et formule le souhait d’une visite ministérielle sur place.
En tant que députée de la circonscription et administratrice de l’hôpital, je suis étroitement la situation en lien avec la direction, les services de l’Agence Régionale de Santé et les élus du territoire.
L’ activation récente du plan blanc, l’agression d’un médecin, la régulation des urgences, le départ de chefs de service et de praticiens sont des facteurs de préoccupation. L'organisation dégradée actuelle ne peut (ne doit) s’inscrire dans la durée.
La stratégie régionale des investissements Ségur dévoilée il y a deux ans, et s’élevant à 855 millions d’euros en Bretagne, est un levier historique à actionner pour attirer de nouveaux professionnels de santé. Dans ce cadre, le CHCB fait l’objet de projets d’investissement pour l’installation d’un second IRM et d’une salle de coronarographie au sein du bloc opératoire. Une dotation de crédits exceptionnels d’1 million d’euros correspondant à une avance a été promise par l’Agence régionale de Santé.
Cette avance est insuffisante par son montant au regard des projets cités.
J'ai donc demandé à disposer d'éléments m'indiquant quand le financement de ces nouveaux investissements seront fléchés vers le CHCB.
Enfin, j’ai convié au CHCB en janvier madame Stéphanie Rist, médecin, députée du Loiret, et auteure d’une loi plafonnant les revenus des médecins intérimaires à 1 390€ bruts pour 24h de travail. Ce moment d’échange sera l’occasion d’évoquer cette loi et ses conséquences sur l’organisation d’un établissement hospitalier localisé en ruralité, récent, bien équipé, mais jugé malheureusement peu attractif et dépendant de l'intérim médical.
La création en 2016 du Groupement hospitalier de territoire du Centre Bretagne (dissocié du GHT groupe hospitalier sud Bretagne) répondait à la conviction de reconnaître les spécificités du Kreiz Breizh en matière de territoire de santé et de bassins de populations. Au nom de l’impérative et nécessaire structuration du territoire breton, et à l’aube de l’arrivée d’une nouvelle population estimée à plusieurs centaines de milliers d’habitants, il est primordial de désengorger le littoral en dotant davantage le Centre Bretagne.
Soyez assuré(e)s de ma totale détermination pour soutenir cet équipement nécessaire à l'équilibre de notre territoire.
Nicole LE PEIH
Votre députée
Votre députée