EDITO
Chers lecteurs, Chers Lectrices,
Le 8 avril dernier, nous avons adopté la proposition de loi relative à la protection patrimoniale des langues régionales et à leur promotion (247 voix pour, 76 votes contre et 19 abstentions). Ce vote est le résultat d’une conviction transpartisane. C’est l'aboutissement d’un travail de longue haleine avec l’ensemble des acteurs de nos régions. Avec nos convictions et notre ferveur, nous avons bousculé les codes.
Cette nouvelle loi se traduit par plusieurs éléments concrets, dont la reconnaissance de l’enseignement par immersion à l’école publique. Ou encore par la possibilité d’un double affichage sur les signalétiques publiques. Cela permettra de traduire les inscriptions en langue régionale.
Avec cette loi, nous actons la vitalité de notre patrimoine régional. Car nos langues régionales disent un peu de ce que nous sommes, et beaucoup de ce que nous héritons. Nos mots, nos expressions et nos sonorités font partie de notre ADN. Ils portent un héritage culturel essentiel. Nos mots sont les outils d’un monde durable, protecteurs de notre territoire dans le temps long.
Pourtant, après le vote 60 députés ont déposé un recours devant le Conseil constitutionnel. Je suis opposée à cette initiative qui va à l’encontre de l’esprit qui nous anime. Je continuerai à défendre cette loi sans ambiguïté. Nos langues régionales ne sont pas un sujet de division. Elles sont un atout pour créer de l’ouverture d’esprit, renforcer l’attention que nous portons à notre patrimoine et à notre avenir. C’est une loi pour protéger notre patrimoine national et l’histoire de nos régions.
En espérant que vous et vos proches allez bien,
Nicole LE PEIH
Députée de la 3e circonscription du Morbihan
Conseillère régionale de Bretagne
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