Déplacement du Président de la République en Bretagne les 21 et 22 juin
Le Président de la République Emmanuel MACRON était présent en Bretagne les 21 et 22 juin, région qui l’avait fortement soutenu lors de l’élection présidentielle. Ce déplacement avait été précédé d’une lettre des élus bretons qui, après l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-Des-Landes, attendaient des engagements en matière d’accessibilité en Bretagne.
Son discours a répondu clairement à cette demande, mais il est allé bien au-delà. « Ce territoire doit être la plaque tournante de la transition énergétique ». Lors de son intervention à Quimper, il a aussi proposé à la Bretagne d’être la Région pilote pour développer une décentralisation de compétences et de projets.
Concernant les engagements pris en matière d’accessibilité, ils sont clairs :
- Lancement des études pour une nouvelle ligne entre Rennes et Redon
- Sur l’axe ferroviaire nord, réduction à 3 h 17 du temps de trajet entre Paris et Brest
- Participation de l’État aux nouvelles gares d’Auray, de Vannes et de Quimper
- Modernisation de la ligne au sud de Paris qui mène à Orly.
- Pour la RN164, fin du chantier avant la fin du quinquennat
- S’agissant des aéroports, l’État transférera des terrains à celui de Rennes pour s’agrandir, et soutiendra les liaisons vers Paris à partir de Lorient et Quimper
Il a également abordé les autres chantiers concernant la Bretagne avec des annonces ou des confirmations :
- La mise en place du haut-débit pour tous les Bretons en 2022, avec le déploiement de pylônes intermédiaires et de la fibre.
- Le financement d’un grand plan d’investissement agricole à hauteur de 4 milliards d’euros. En juillet, les filières seront réunies à l’Elysée. Concernant les intentions de la Commission Européenne à propos de la PAC, il les a jugées inacceptables.
- Le soutien aux filières marines avec la promotion des industries navales à Lorient, Brest et Concarneau, la garantie des zones de pêche et l’accompagnement des professionnels pour le renouvellement de la flotte.
- L’aide aux centres-villes au travers du « Projet cœur de ville » de 5 milliards d’euros. Onze villes bretonnes sont concernées dont Pontivy, Brest et Quimper.
- La confirmation des six premiers projets de parc éolien prévus au large des côtes bretonne, normande et vendéenne. Après négociation avec les industriels, le coût de l’électricité passera de 40 à 25 milliards d’euros et les délais seront tenus.
- L’affirmation que les langues régionales ont un rôle à jouer. Au travers du réseau d’éducation, les écoles publiques et Diwan seront accompagnées.
En conclusion, il a engagé les bretons à ne pas oublier leurs convictions européennes dans un contexte difficile : « J’ai besoin de ces terres qui croient dans l’Europe… N’oubliez jamais avec force d’être Européens, … des Européens bretons comme vous savez l’être… Je crois dans cette Europe qui protège et cette Europe de l’ambition ! Mais n’oublions pas nos principes, nos valeurs, notre Histoire. »