A l’heure où le sujet de la défense de notre souveraineté alimentaire s’impose comme un défi majeur pour notre agriculture dans un contexte de climatique et international de plus en plus complexe, j’assume de dire que l’agriculture intensive n’est pas un gros mot. Pour nous nourrir, il faut produire : nous le devons aux consommateurs Français et des pays où nous exportons nos produits agricoles.
Notre agriculture française est diverse, respecte des valeurs, des territoires, est exigeante en s’imposant des cahiers des charges stricts. C’est tout à son honneur, mais il est impératif que cela se répercute sur le prix.
Nous sommes tous consommateurs, à nous d’être des consommateurs engagés. Nos choix de consommation n’impliquent pas que nous. Ils impliquent les filières en amont et, en ce sens, nous pouvons les protéger. Les produits agricoles ont un prix, il nous faut en reconnaître la valeur.
Pour parvenir à notre souveraineté alimentaire, le chemin est encore long et de nombreux points d’amélioration restent à examiner.
J’ai la volonté d’œuvrer à une adaptation de la loi Climat et Résilience, notamment en ce qui concerne les objectifs d’artificialisation des sols. Il nous faut promouvoir l’accès au foncier agricole et faciliter sur tous les plans le développement économique en zone rurale. Nourrir et faire travailler la population localement nécessite des terres à cultiver et à aménager économiquement, en particulier dans des territoires comme le nôtre, où les secteurs agri et agro sont particulièrement dynamiques.
Il faut aussi avancer sur le dossier de la réutilisation de l’eau dans les sites industriels. A l’heure où les épisodes de sécheresse se multiplient, il faut prioriser l’accès à la ressource en eau et l’économiser là où c’est possible.
Dans un contexte géopolitique particulièrement troublé, le gouvernement met tout en œuvre pour protéger les agriculteurs, que ce soit face aux aléas climatiques, aux épizooties et aux pénuries de toutes sortes. Mais cette action ne saurait avoir d’impact que si elle est relayée au quotidien par chacun, du producteur au consommateur, en s’engageant pour privilégier une agriculture et une filière agroalimentaire durable et locale.